La Touvre : la belle rivière
La Touvre est formée par la conjonction de quatre résurgences : Le Dormant, Le Bouillant, La Font de Lussac et La Lèche qui ramènent au jour les eaux de La Tardoire et du Bandiat disparus dans les gouffres de leur lit.
C’est la seconde rivière de France par son débit initial : 10 à 20 m3/s en moyenne, à une température quasi constante de 10 à 12 °c. Le Dormant a imposé le nom à la rivière. Tout y suggère le mystère des cavernes avec ce qu’il comporte d’inconnu et de légendes ; aussi bien l’anfractuosité sombre qui l’enserre dans la colline jadis coiffée du château des Taillefer, mais étranger à Ravaillac, que le labyrinthe de rochers qui brise l’élan des eaux refluant en surface en une nappe apparemment immobile.
Séparé du Dormant par une ligne naturelle, l’eau limpide du Bouillant sort, tumultueuse, d’une vasque profonde et s’épanouit en ondulations concentriques. Bien plus que l’apathique Dormant, il concourt à la formation de La Touvre. La font de Lussac, née d’un effondrement de terre en 1755, coule sous un rideau herbeux qui la cache au regard. À quelques 400 mètres su sud, La Lèche souriante, grossie de l’Échelle, rejoint ses soeurs parmi les prairies verdoyantes et les bassins d’une pisciculture.
Pavée de truites, lardées d’anguilles, bordée d’écrevisses et couverte de cygnes, la Touvre fut aimée de nos rois de France pour ses mérites et sa beauté. Ce sont François 1er et Charles IX.
On se promène aujourd’hui sur ses berges, en découvrant plusieurs anciens lavoirs et en admirant les cygnes qui y nagent.